La nuit a été chaude le mardi 9 mars 2021. En sit-in devant le siège de l’Union des Oulama Musulman, les députés du PDL (Parti Destourien Libre) ont été pris de court par ceux d’Al Karama qui ont investi les lieux, selon leur chef, pour lever le sit-in et « se débarrasser de la poubelle du Rassemblement Constitutionnel Démocratique ».
La tension était palpable. Les députés d’Al Karama semble avoir voulu se substituer aux force de l’ordre, voulant ainsi faire un « travail » qui n’était pas le leur. Il a fallu que la police intervienne, enfin, pour mettre fin à ces violences exceptionnelles qui ont, une fois encore, marqué la scène politique tunisienne. Face à cette montée grandissante des hostilités, Abir Moussi, présidente du PDL, a assuré que le sit-in va se poursuivre « malgré les agressions ».
Les réactions ont été nombreuses. Entre ceux qui soutiennent Al Karama, estimant que la troupe « a agi pour la démocratie », et ceux qui ont condamné les violences perpétrées. « Ennahdha a chargé Al Karama de sortir la carte de la violence », ont déclaré les soutiens d’Abir Moussi. Le sit-in, pour information, a finalement été levé par la force publique.
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