Les faits sont graves et dépassent l’entendement. La scène est indescriptible par manque de mots. Sinon comment décrire ce comportement le moins qu’on puisse dire voyou d’un élu à l’encontre d’une collègue. Il est vrai que l’impunité règne sous le dôme du Bardo surtout pour les protégés du président du parlement.
Il n’échappe à personne que le communiqué rendu public après minuit par Rached Ghannouchi dans lequel il a donné une véritable récompense à son protégé en condamnant la violence verbale des députés Démocrates. « Une récompense » dans la mesure où Al Karam a été bien « docile » en accordant ses voix au gouvernement controversé et remanié de Hichem Mechichi.
Sauf que la nouvelle agression d’Abir Moussi n’est pas passée sous silence et les condamnations ont fusé de toute part.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’UGTT a souligné que les violences se sont répétées à l’ARP, à l’encontre de Abir Moussi notamment, sans qu’aucune décision sérieuse ne soit prise par la présidence du Parlement à l’encontre des élus Al Karama.
Dans ce communiqué, le bureau exécutif de la centrale syndicale, « après avoir pris connaissance de la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, a fermement condamné l’agression subie ce matin du mercredi 27 janvier 2021, par la présidente du PDL Abir Moussi, attaquée sous la coupole du Parlement par le président de la « coalition du terrorisme » Seif Eddine Makhlouf, rappelant que ces agressions à l’encontre de la députée se sont multipliées et ont touché d’autres élus devant le silence, plutôt la complicité de la présidence de l’assemblée et certains blocs de la coalition gouvernementale qui ont placé sur le même pied d’égalité la victime et le bourreau. »
La centrale syndicale fait porter « la responsabilité de la dégradation de la situation, à l’ARP et dans le pays tout entier, à Rached Ghannouchi et à Ennahdha, appelant les députés à se dresser contre la violence qui sévit au Parlement et met en garde à nouveau contre le rôle « de milice » joué par Al Karama pour harceler les députés et inciter à la haine contre les médias, la société civile et tous ceux qui ne partagent pas ses positions, notamment lorsque ils ont profité de la séance de vote confiance au remaniement ministériel pour s’attaquer aux syndicalistes et inciter à s’en prendre à eux ».
Pour sa part l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a condamné, dans l’agression dont a été victime l’élue du PDL, Abir Moussi, au sein même du Parlement.
L’ATFD a qualifié l’agression, perpétrée par Seif Eddine Makhlouf, de « criminelle » et a appelé le ministère public a intervenir.
Abir Moussi a été agressée sous le dôme du Bardo par un Seif Eddine Makhlouf hors de lui, qui lui a arraché son téléphone des mains et l’a traitée de tous les noms.
Ghannouchi va-t-il encore une fois faire en sorte que son protégé reste impuni?
Il y va de la crédibilité, si elle en bénéficie encore, de l’assemblée des représentants du peuple.
Pauvre peuple, je te plains, assume tes choix.