Virulente a été la réaction de Mongi Rahoui, député du Front Populaire, aux appels de Rached Ghannouchi et d’Abdelkarim Harouni à former des milices de quartier en vue de faire face aux manifestations nocturnes. « C’est un appel clair à la formation de milices capables d’exercer la violence avec l’État […] C’est la mise à exécution des menaces des dirigeants du parti [Ennahdha], relatives aux guerres civiles. On trouve, à leur tête, le président du mouvement, Rached Ghannouchi », a-t-il écrit ce jeudi 21 janvier 2021 sur sa page Facebook.
Mongi Rahoui considère, dans ce même contexte, que les dirigeants d’Ennahdha ont déjà exercé ce genre de violence avant la Révolution et, aussi, après cette dernière. C’était, rappelle-t-il, lors des manifestations du 7 avril 2012. « Ils ont également agressé les députés de l’opposition et des activistes de la société civile le 9 avril 2012, et sans oublier l’agression de l’Organisation de Hached – l’UGTT – le 4 décembre 2012 », a-t-il encore écrit.
Le député appelle, ainsi, le ministère public a se mobiliser afin de poursuivre les auteurs des appels et ceux qui les ont soutenus. « Les jeunes et les acteurs politiques et civils doivent s’organiser dans le cadre des coordinations dans les cités, et ce afin d’organiser leurs rangs, leurs mobilisations et leurs revendications », a-t-il encore écrit.
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