C’était l’une des déclarations qui ont, sans doute, capté le plus d’attention dans l’interview d’Elyes Fakhfakh de la soirée du dimanche 14 juin 2020. « Je possède 20% du capital d’une société spécialisée dans l’environnement et qui compose, aujourd’hui, avec l’État. Ceci n’a rien d’un conflit d’intérêt », a-t-il déclaré sur Mosaïque FM et Attessia TV.
Des propos qui laissent perplexes et qui sont totalement contradictoires. De fait, le Chef du gouvernement admet non seulement que la société en question compose avec l’État, mais qu’il y opère en tant qu’actionnaire… Si ce n’est pas un conflit d’intérêt, alors de quoi s’agit-il ?
Il ne s’agit nullement de douter de la bonne foi du Chef du gouvernement. Bien au contraire. Peut-être qu’il voulait se montrer honnête… Il explique encore ce qui suit : « Lorsque j’ai quitté le ministère des Finances en 2013, je n’ai pas demandé à l’État de me réemployer. J’ai alors alors continué de travailler dans certaines entreprises. Que veut-on ? Il n’y a aucun conflit d’intérêts. J’ai acheté les actions dans des PME et des start-ups tunisiennes afin d’encourager les investissements. Les entreprises tunisiennes constituent un investissement et celui qui applique la loi doit être encouragé. Posséder une entreprise est-il devenu un crime ? ».
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