Le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khémiri a, dans une déclaration accordée ce jeudi 14 février 2019 à Mosaïque Fm, que son parti soutenait les efforts fournis par l’Etat dans le domaine de la protection de l’enfance, en particulier, les mesures prises dans l’affaire de l’établissement anarchique de Regueb.
D’un autre côté, le dirigeant islamiste a mis l’accent sur la nécessité pour l’Etat de renforcer l’apprentissage du Coran, « l’Etat est le protecteur de la religion et doit respecter la volonté des Tunisiens qui souhaitent que leurs enfants apprennent le Coran. »a-t-il lancé.
On nage en pleine contradiction, d’un côté, on appuie le gouvernement dont on fait partie dans toutes les actions qu’il peut mener pour protéger les enfants des effets négatifs et des méfaits de ce que qu’on appelle « écoles coraniques », et de l’autre, on développe le discours originaire du parti islamiste qui pour préserver son électorat caresse dans le sens du poil, en développant l’idée de droit de chacun d’apprendre le Coran librement.
Dans sa déclaration, le porte-parole d’Ennahdha, ne condamne en aucune manière ni les pratiques imposées aux enfants de Regueb et leur avilissement, ni les conditions dans lesquelles ils étaient hébergées et les méthodes utilisées pour leur imposer cet apprentissage. On baigne dans l’hypocrisie.